Le BTP au beau fixe… en dehors du vieux continent
L’Europe continue de stagner dans une crise de la construction sans précédent depuis les événements sanitaire et géopolitique de ces dernières années. L’attentisme et la prudence sont de mise pour le secteur européen, tandis qu’en dehors, certains des poids lourds français du BTP enregistrent des chiffres records.
En France, on enregistre une chute record de 100 000 permis de construire par rapport à l’an dernier, un véritable désastre qui est, fort heureusement, rattrapé par d’excellents chiffres en dehors de l’hexagone et même de l’Europe. Vinci a, par exemple, enregistré une augmentation de son chiffre d’affaires de 13,5% par rapport à l’an dernier, chiffre incluant d’autres activités telles que les autoroute ou l’exploitation privée d’aéroports. Mais la partie construction du groupe avoisine à elle seule 15 milliards avec une hausse de près de 6% dixit les Echos.
La crise géopolitique en Europe a engendré une crise économique très hostile au développement économique. Nombreux sont les pays atteints par l’inflation qui touche absolument tous les secteurs d’activités. Avec une conjoncture aussi néfaste, les marchés restent frileux et espèrent une accalmie pour pouvoir redémarrer sans risque. Or, pour le moment, l’inflation s’intensifie et empêche le secteur de retrouver du dynamisme.
De nombreux projets ont été annulés ou mis en stand-by en Europe quand, à contrario, des pays comme les USA ont eu un regain de vitalité, forts de leur éloignement face au conflit Russo-Ukrainien et grâce à leur indépendance face à l’énergie Russe qui les protège d’une grande partie de l’inflation et de la spéculation. Il en va de même pour la partie Asiatique qui renoue avec la croissance malgré quelques ralentissements liés à une politique 0-Covid drastique de la Chine. L’Afrique de son côté voit son marché du BTP se développer exponentiellement depuis que la Chine et la Russie investissent massivement pour extraire les métaux stratégiques nécessaires pour assurer le développement des besoins en énergie électrique.
Point positif global cependant : le marché des travaux publics et des grands projets se porte très bien, aussi bien en Europe qu’en dehors, de quoi compenser un peu des résultats européens décevants.