Secteur du bâtiment : l’inflation s'essouffle mais la prudence reste de mise

La conjoncture actuelle a poussé une majorité des secteurs d’activité sur des curseurs très élevés en termes de coûts. Des matières à l’énergie, rien n’a finalement été épargné par la crise, affectant durablement un grand nombre d’industries et mettant à l’arrêt bon nombre de projets afin de limiter la casse.

Le secteur du bâtiment est notamment l’un des plus touchés par la crise. Nécessitant beaucoup de matières et d’énergie, l’augmentation des cours, tels ceux des métaux ou encore du verre, ont poussé les acteurs du secteur à ralentir la cadence à travers des mises en pause de chantiers voire à des annulations pures et simples.

Depuis le début de cette crise, les taux n’ont cessé de jouer les Maurice Herzog en grimpant chaque fois un peu plus haut, devant des professionnels médusés et impuissants. Depuis peu, l’inflation semble s'essouffler et perdre de la vitesse. Certes, on ne peut pas parler d’une baisse mais plutôt d’un ralentissement, mais cela reste malgré tout positif si l’on regarde le verre à moitié plein.

L’INSEE a récemment publié les index bâtiment et travaux publics et ceux-ci révèlent une baisse des coûts de construction. Cette baisse a beau s’avérer discrète, elle mérite d’être signalée car cela pourrait entraîner une possible stagnation des taux. Ces baisses s’expliquent entre autres par la diminution de produits sidérurgiques destinés aux matériaux de construction mais aussi par la baisse des cours de matériaux destinés aux infrastructures. Cette décrue des coûts permet ainsi à des secteurs tels que le génie civil, le bâtiment ou les travaux spécialisés de construction, de voir se dessiner une décélération permettant à terme d’entrevoir un peu de répit.

Sur le terrain, en revanche, même si les coûts diminuent, il faut relativiser cette donnée en tenant compte de la dégradation des carnets de commande des entreprises qui ne remplissent pas une année complète et restent pessimistes sur le second semestre de l’année. En outre, nombreux sont ceux qui font face à des difficultés pour trouver de la main d'œuvre ou encore à augmenter leur capacité de production fortement réduite ces derniers temps.

En d’autres termes, le secteur du bâtiment voit se dessiner un timide freinage de l’inflation des coûts des matières, mais la tendance générale reste malgré tout encore tendue et toujours portée à une grande prudence qui maintient en pause un grand nombre de projets. Sur une note optimiste, si ce ralentissement persiste et qu’il aboutit à une chute des tarifs, le secteur pourrait espérer un regain d’activité aussi satisfaisant que celui qu’ont connu les armateurs en sortie de crise COVID.

Affaire à suivre donc…

UTILISATION DES COOKIES
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies permettant de proposer des services et offres adaptés à vos centres d'intérêts.