Permis gelés pour cause de sécheresse !

Le manque d’eau est devenu un sujet récurrent, chaque été voit son lot d’actualités liées à la sécheresse et ce n’est visiblement pas un sujet dont la source risque de tarir de si tôt. Preuve en est encore, le canal du Panama qui a fortement restreint la circulation des navires suite à la sécheresse qui empêche la circulation des navires au rythme et volume habituel.

Plus localement, en France, la sécheresse a pour conséquence le gel de nombreux permis de construire, notamment dans des régions du sud comme le Var ou l'Ardèche. Un récent article de France Info nous apprend par exemple qu’un terrain dans le Var, qui aurait dû accueillir 8 maisons, a vu son permis annulé car le maire a jugé préférable, compte tenu du contexte, de ne pas ajouter de nouvelles habitations car celles-ci risquent de ne pas être convenablement alimentées en eau.

La préservation des nappes phréatiques, déjà fortement impactées par les sécheresses de ces dernières années, devient monnaie courante désormais. Ce n’est d’ailleurs pas de gaieté de cœur que les maires annulent les permis. En effet, ils ne veulent pas prendre le risque d’accueillir de nouvelles habitations si les ressources naturelles ne permettent pas de leur offrir l’eau courante.

Certes c’est une décision compliquée aussi bien pour les maires qui refusent de nouveaux habitants et de nouvelles constructions (sachant que certaines ont besoin de nouveaux bâtiments), que pour les personnes dont le permis s’est vu refusé et qui cherchent des recours. Une situation conflictuelle donc, mais aussi prévisible quand on connaît aujourd’hui les conséquences du réchauffement climatique. L’exode rural devient donc plus compliqué dans certaines zones qui ont décidé, souvent par dépit, de limiter la croissance démographique de leurs communes afin de ne pas influer négativement sur les ressources disponibles pour leurs administrés.

Ces annulations marquent aussi un coup dur pour le secteur du BTP déjà fortement impacté par la crise géopolitique et dont les chantiers sont massivement mis en stand-by. Le BTP se veut victime d’un attentisme forcé de la part de ses clients et les conséquences du réchauffement climatique ne vont pas arranger les choses. Aujourd’hui, le secteur doit s’adapter à cela, que ce soit pour la gestion des déchets (comme avec les diagnostics PEMPD) ou simplement la mise en place d’infrastructures moins consommatrices d’énergie.

Il va sans dire que ces annulations de permis ne sont que les prémices de profonds changements à venir dans la gestion des nouvelles constructions.

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