Comment lire une plaque CSC ?
Inventé dans les années 50, le container s’est largement imposé dans le paysage logistique mondial, devenant indispensable pour le transport des marchandises. Avec un tel engouement pour la boîte inventée par Malcom McLean, des normes ont dû être mises en place afin d’assurer la sécurité des opérations lors des très nombreux voyages que fait un container durant sa longue existence.
Une des pièces maîtresse du container, c’est sa place CSC. Cette plaque constitue, en quelque sorte, la carte grise du container. Il s’agit d’une plaque en inox sur laquelle sont renseignés de nombreux éléments sur la constitution du container.
CSC signifie : Convention for Safe Containers, c’est une convention établie par l’Organisation Maritime Internationale, dépendante des Nations Unies et qui supervise la sécurité des containers depuis 1972.
La plaque est positionnée sur la porte gauche de chaque container. Nous allons décrypter pour vous les différents éléments inscrits sur celle-ci :
Type : Modèle de fabrication du conteneur
Manufacturer’s n° of the container : Numéro attribué par le fabricant du container.
Owner’s n° : Numéro permettant d’identifier le propriétaire du container.
Timber component treatment : Le container dispose d’un plancher généralement en contreplaqué marine ou en bambou adapté au transport en mer. Cette ligne permet de connaître le produit utilisé pour fumiger les sols, une information à ne pas prendre avec des pincettes puisque certains pays imposent la fumigation de tous les bois qui entrent sur leur territoire.
A noter que certains conteneurs disposent d’un plancher en métal, notamment ceux qui transportent des produits très dangereux.
CSC safety approval : Numéro de certification de l’entité habilitée à approuver le container pour le transport international.
Date manufactured : Mois et année de fabrication du container.
Identification n° : Numéro unique attribué par l’agence de classification qui vise à suivre toutes les inspections du conteneur, c’est l'équivalent du VIN de votre voiture par exemple.
Maximum operating gross weight : Poids maximal que peut supporter le conteneur maritime, tare incluse. Cette valeur est en général de 30 480 kg, mais certains containers permettent d’aller un au-delà. Les plus anciens containers qu’il nous arrive encore de croiser (de plus en plus rarement) affichaient un MGW de 24 000 kg.
Allowable stacking load for 1.8G : Force de gravité maximale que peut éprouver le container durant son périple. Cela correspond à la charge maximale que le container peut supporter au-dessus de lui. Cette valeur ne doit pas être inférieure à 192 tonnes.
Transverse racking force : Force maximale applicable au bord supérieur du container avant que son cadre ne se déforme. Cette valeur ne doit pas être inférieure à 150 000 newtons.
First maintenance examination due : Date de réinspection du container. Quand le container est neuf, les premiers contrôles ont lieu au bout de 2.5 puis de 5 ans date de sortie d’usine, puis tous les 30 mois. Cela correspond au contrôle technique que vous devez faire pour votre voiture, à titre de comparaison.
Il est également possible de trouver des informations douanières, telles que la mention “Approuvé pour le transport sous scellé douaniers” (APPROVED FOR TRANSPORT UNDER CUSTOMS SEAL).
Ces nombreuses données permettent ainsi d’avoir un maximum d’éléments techniques sur le conteneur. Cette plaque ne peut être valable que si le container est jugé apte à naviguer. Le cas échéant, sa plaque lui est retirée et il ne peut plus naviguer.
Mais un container qui ne peut naviguer n’est pas à mettre au rebus pour autant ! Il peut être utilisé de manière statique, transformé, aménagé.
Pour toute demande d’information, nos équipes commerciales sont disponibles pour vous renseigner sur tous les containers que nous mettons à votre disposition pour vos divers projets.
N’hésitez pas à nous contacter pour de plus amples renseignements.